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Pierre-Olivier Mercier c14757e3b3
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Mise en place
=============
Pour réaliser ce TP, vous allez avoir besoin de créer une machine virtuelle,
possédant les caractéristiques suivantes :
- 1 disque de quelques Gio ;
- 1 lecteur de CD-ROM ;
- 1 interface réseau `virtio`, sur laquelle il sera possible d'obtenir une IP
permettant d'aller sur Internet.
Le choix de la technologie de virtualisation est laissé à votre
appréciation. L'ISO est réputée supportée par *Hyper-V* (Windows), *qemu*/*KVM*
(macOS, Linux, Windows) et VMware (macOS, Windows).\
L'hyperviseur qui vous laissera le plus de liberté (et avec lequel vous pourrez
apprendre le plus de choses !) est sans doute *qemu*, sous Linux ; vous pouvez
le lancer avec la commande :
<div lang="en-US">
```bash
qemu-system-x86_64
```
</div>
Cette commande se trouve dans le paquet `qemu` (ArchLinux/Gentoo/Fedora),
`qemu-system-x86` (Debian/Ubuntu), `qemu-system-x86_64` (alpine).
L'image d'installation
----------------------
Vous pouvez télécharger l'ISO du TP depuis
<https://adlin.nemunai.re/resources/tuto2.iso>.
Cette image contient un système Debian minimaliste, en partie préinstallé afin
de vous permettre de commencer à travailler sans plus attendre !
Gérer le réseau de son hyperviseur
----------------------------------
::::: {.more}
Cette section est là pour vous donner un aperçu du fonctionnement de votre
installation, pour que plus jamais, vous ne puissiez vous demander «On la met
en NAT ou en Bridge la VM? », sans vraiment savoir de quoi vous parler.
On vous encourage évidemment à comprendre les éléments présentés et à tester
par vous-même avec `qemu`, mais tous les hyperviseurs fonctionnent de la même
manière et vous pouvez donc tester avec votre hyperviseur habituel.
:::::
Rares sont les machines qui, aujourd'hui, ne sont pas connectées à Internet (ou
au moins à un réseau local, pour permettre d'y apporter les mises à jour).
La première chose qu'il va falloir faire avec notre hyperviseur, est donc de
lui indiquer comment notre machine virtuelle accédera au réseau.\
::::: {.question}
Nous ne présenterons ici que les méthodes qui permettent d'obtenir un
réseau ayant toutes les caractéristiques d'utilisation et de contrôle que l'on
pourrait en attendre. Nous ne verrons donc pas le mode `user` de *qemu* par
exemple.
:::::
### Interface physique
Tout d'abord, il faut savoir qu'il n'est pas possible, avec du matériel
habituel, de partager une interface réseau entre plusieurs machines (qu'elles
soient virtuelles ou qu'il s'agisse de la machine hôte).
Ainsi, si notre machine possède une seule carte réseau et que le système hôte
l'utilise pour accéder au réseau, il ne sera pas possible de l'assigner à une
machine virtuelle.
En revanche, si notre machine possède 2 interfaces ou plus, il sera alors
possible d'assigner à chaque machine sa propre interface, dans la limite du
nombre d'interfaces physiques existantes.
Concrètement, l'opération est assez fastidieuse à réaliser à la main, car cela
demande de détacher le périphérique (via
<span lang="en-US">`/sys/bus/pci/devices/0000:03:00.0/driver/unbind`</span>,
par exemple pour une carte `enp0s3`) ; avant de l'assigner à notre machine
virtuelle :
<div lang="en-US">
```bash
qemu-system-x86_64 [...] -device pci-assign,host=03:00.0
```
</div>
### Interface virtuelle
On se rend compte que la solution d'avoir une interface physique par machine
virtuelle n'est pas bien pérenne et devient vite très onéreuse.
La solution qui s'offre à nous est donc de virtualiser la carte ethernet :
notre hyperviseur va alors **émuler** le comportement d'une carte (*qemu* émule
des cartes PCI `e1000` ou `rtl8139` pour les plus connues) : côté machine
virtuelle, l'hyperviseur va communiquer sur le bus PCI virtualisé, tandis que
côté hôte, il va créer une nouvelle interface virtuelle (de type `tap`), se
comportant comme un tunnel vers la machine virtuelle.
Pour attacher une carte réseau à notre machine virtuelle et créer l'interface
correspondante sur l'hôte, ce sera grâce à la commande :
<div lang="en-US">
```bash
qemu-system-x86_64 [...] -net nic,model=e1000 -net tap,ifname=tap0,script=no,downscript=no
```
</div>
Avec cette solution, la machine hôte est capable de communiquer avec ses
machines virtuelles, après avoir assigné des IP aux interfaces correspondantes.
Il faut alors assigner une IP à l'interface de la machine hôte, et à la machine
virtuelle.
Par exemple : nous assignerons `172.23.69.1/31` à l'interface dans notre
machine virtuelle et `172.23.69.0/31` à l'interface correspondante de
l'hôte. Ainsi, l'hôte pourra contacter cette machine virtuelle à
`172.23.69.1/31`, et inversement.
#### Virtio
Parmi les périphériques que peut émuler *qemu*, il y a le contrôleur un peu
particulier `virtio`. Ce pilote va, conjointement avec un support adapté côté
système d'exploitation invité, permettre de se passer de la couche
d'émulation : les paquets seront directement envoyés par le système hôte dans un
format compréhensible sans effort, par le système invité.
Ce principe a été introduit par la paravirtualisation (utilisé notamment par
Xen) : au moyen d'un noyau spécialement conçu (soit pour être hôte, soit pour
être invité), l'hôte et l'invité peuvent communiquer entre-eux directement,
sans passer par une couche d'émulation du matériel.
`virtio` peut également être utilisé pour se passer de l'émulation des
contrôleurs de disques.
### Pont réseau // switch virtuel
Un pont réseau va nous permettre de faire communiquer entre elles plusieurs
interfaces (qu'elles soient physiques ou virtuelles).
Pour créer un nouveau pont, on utilise la commande `ip` comme suit :
<div lang="en-US">
```bash
ip link add name br0 type bridge
```
</div>
`br0` est le nom que l'on souhaite attribuer à l'interface.
Pour assigner à un pont une interface, on utilise la commande suivante :
<div lang="en-US">
```bash
ip link set veth0 master br0
```
</div>
`veth0` est le nom de l'interface que l'on souhaite inclure dans le pont
`br0`.
Pour consulter la liste des interfaces concentrées par le pont `br0` :
<div lang="en-US">
```bash
ip link show master br0
```
</div>
La création d'un pont entre plusieurs interfaces va donc créer un réseau de
machines, celles-ci pourront donc se parler, à condition que leurs IP fassent
partie du même sous-réseau. Généralement, il convient préalablement de retirer
toute IP que l'on aurait précédemment assignée à une interface, avant de lui
faire rejoindre le pont. En effet, c'est le pont qui va porter l'IP de la
machine hôte sur ce réseau virtuel.
Il est tout à fait possible d'ajouter une interface réseau physique à un pont,
et c'est sans doute la méthode la plus simple pour que les machines virtuelles
puissent accéder à internet : si le réseau local de la machine hôte fournie des
adresses IP par DHCP à toute machine rejoignant le réseau.
Lorsque le pont existe, `qemu` peut créer l'interface virtuelle et l'assigner à
un pont directement, avec la commande :
<div lang="en-US">
```bash
qemu-system-x86_64 [...] -net bridge,br=br0
```
</div>
### NAT
Dans certaines situations, il n'est pas aussi simple d'avoir une IP ou de
communiquer avec le réseau utilisé par la machine hôte : par exemple, si le
nombre d'IP disponibles n'est pas suffisant par rapport au nombre de machines
que l'on a besoin de créer, ou bien parce que le réseau nécessite d'être
authentifié (netsoul, portail captif, ...) et qu'il est difficile ou inadapté
de réaliser cette authentification dans chaque machine virtuelle.
Il convient alors ici d'avoir un pont *host-only networking*. Dans cette
configuration, les machines virtuelles obtiendront une IP via un serveur DHCP
lancé sur l'hôte et pourront donc communiquer entre elles et avec l'hôte, sur
un réseau privé.
<div lang="en-US">
```bash
dnsmasq --interface=br0 --bind-interfaces --dhcp-range=172.20.0.2,172.20.255.254
```
</div>
Afin que les machines virtuelles puissent accéder à Internet, il est nécessaire
de faire du NAT.
<div lang="en-US">
```bash
sysctl -w net.ipv4.ip_forward=1
iptables -t nat -A POSTROUTING -o wlp3s0 -j MASQUERADE
```
</div>
`wlp3s0` correspond à l'interface de notre route par défaut.
Démarrer la machine virtuelle
-----------------------------
::::: {.more}
Comme pour la section précédente, les exemples sont donnés pour `qemu`. Ils
sont à adapter en fonction de votre hyperviseur. Avec `qemu`, les exemples sont
à combiner avec la ligne de commande établie précédemment, il faut accumuler
les arguments avant de lancer la machine virtuelle.
:::::
### Ajouter un disque vierge
Pour réaliser ce TP, nous aurons besoin d'un disque vierge :
<div lang="en-US">
```bash
qemu-img create -f qcow2 /tmp/disk.qcow2 4G
```
</div>
Ce disque sera à attacher à notre machine virtuelle de cette manière :
<div lang="en-US">
```bash
qemu-system-x86_64 [...] -drive file=/tmp/disk.qcow2
```
</div>
### Démarrer sur l'ISO
Tout comme le disque, nous utilisons ici le paramètre `-drive` pour donner un
ISO de CD :
<div lang="en-US">
```bash
qemu-system-x86_64 [...] -boot d -drive format=raw,media=cdrom,readonly,file=tuto2.iso
```
</div>
Notez également l'option `-boot d` qui change l'ordre de démarrage de la
machine, afin qu'elle ne teste que le lecteur de CD virtuel.
Connexion
---------
Si la machine ne se connecte pas au réseau toute seule, vous allez devoir
l'aider en reproduisant les étapes que nous avons apprises au TP précédent.
### Requête DHCP
Sur un réseau IPv4, un serveur héberge généralement un serveur DHCP. Le but
d'un tel serveur est de distribuer des adresses IP, dans la plage qui aura été
déterminée, ainsi que tous les paramètres du réseau, afin de faciliter son
utilisation.
Sur un réseau IPv6, le protocole DHCP n'est plus nécessaire car plusieurs
mécanismes de découverte automatique permettent à la pile IPv6 de se configurer
seule.
Pour dialoguer avec un serveur DHCP, il convient de lancer un client DHCP sur
la machine que l'on souhaite configurer : `udhcpc`, `dhcpcd`, `isc-dhcp-client`
(`dhclient`), etc. Généralement, ces clients prennent en argument l'interface
réseau à configurer.
### Vérification des paramètres IP
Parmi les configurations généralement effectuées automatiquement par le serveur
DHCP, on trouve les éléments suivants :
#### Lien
L'activation du lien est la première étape qu'effectue le client DHCP, afin de
pouvoir émettre un paquet sur le réseau.
<div lang="en-US">
```
42sh$ ip link
1: enp3s0: <NO-CARRIER,BROADCAST,MULTICAST,UP> mtu 1500 qdisc pfifo_fast state DOWN mode DEFAULT
^^^^^^^^^^
```
</div>
Manuellement, l'état d'un lien se change avec la commande :
<div lang="en-US">
```bash
ip link set enp3s0 up
```
</div>
#### Adresses
Après avoir reçu la validation (paquet `DHCPACK`) du serveur DHCP, l'IP est
définie sur l'interface, via une méthode similaire à la commande :
<div lang="en-US">
```bash
ip address add 192.168.0.42/24 dev enp3s0
```
</div>
#### Routes
Parmi toutes les informations embarquées dans un paquet DHCP, figure
généralement la route par défaut, permettant de localiser la passerelle du
réseau : le routeur conduisant généralement à Internet.
<div lang="en-US">
```
42sh$ ip route
default via 192.168.0.254 dev enp3s0
192.168.0.0/24 dev enp3s0 proto kernel scope link src 192.168.0.42
```
</div>
Sur un réseau IPv6, les routes sont obtenues grâce au *Neighbor Discovery
Protocol* : chaque routeur émet à intervalle régulier ou sur sollicitation un
paquet détaillant ses routes.
Manuellement, on ajoute une route par défaut avec la commande :
<div lang="en-US">
```bash
ip route add default via 192.168.0.254
```
</div>
La route directe d'accès au réseau local (ici `192.168.0.0/24`) est
automatiquement créée lors de l'assignation de l'IP à l'interface en question.
#### Résolveur de noms de domaine
La dernière chose que l'on a généralement besoin de configurer pour pouvoir
accéder pleinement à Internet, c'est un serveur de noms de domaine.
Les informations relatives à la résolution de noms sont inscrites dans le
fichier `/etc/resolv.conf` :
<div lang="en-US">
```
nameserver 9.9.9.9
```
</div>
Pour plus d'informations à ce sujet, consultez le `man 5 nsswitch.conf`.