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Déploiement de conteneurs

Regroupés au sein d'un cluster (on parle de swarm pour Docker), chaque Docker engine représente un nœud (node) dans lequel on va déployer des services.

Certain nœuds ont un rôle de manager, parmi ceux-ci, un seul est élu leader et prendra les décisions d'orchestration. Les autres sont là pour prendre le relais en cas de dysfonctionnement sur le manager élu.

Les services sont un groupe de tâches (typiquement une image avec sa ligne de commande à lancer) que le manager va conserver à l'état désiré. Le service va indiquer par exemple le nombre d'instances que l'on désire avoir dans le cluster. En cas de crash d'un manager ou d'un worker, le (nouveau) manager fera en sorte de redéployer les conteneurs perdus, afin de toujours maintenir le cluster dans l'état désiré.

En termes de cluster, des tâches sont l'équivalent des conteneurs, hors de Swarm.

Création du cluster Swarm

Initialisation du cluster

La première chose à faire est d'initialiser un cluster Swarm. Pour ce faire, ce n'est pas plus compliqué que de faire :

```bash docker swarm init ```

Cela va créer un cluster mono-nœud, sur la machine courante (celle pointée par la variable DOCKER_HOST). Ce nœud est automatiquement passé manager du cluster, afin de pouvoir lancer des tâches ... au moins sur lui-même en attendant d'autres nœuds.

Rejoindre un cluster

Pour rejoindre un cluster, il est nécessaire d'avoir le jeton associé à ce cluster.

La commande pour rejoindre un cluster et contenant le jeton est indiquée lorsque vous initialisez le cluster. Si vous avez raté la sortie de la commande, vous pouvez retrouver le jeton avec :

```bash docker swarm join-token worker ```

Lançons maintenant la commande join indiquée, sur une autre machine, en utilisant docker-machine.

::::: {.warning} Si vous utilisez Docker dans une VM, il faut que celle-ci soit configurée en mode bridge pour qu'elle soit sur le même sous-réseau. Il n'y a pas de problème à avoir des nœuds workers derrière un NAT, mais il est primordial que les managers soient joignables. Vous pouvez tenter de faire des redirections de ports, mais le résultat n'est pas garanti ! :::::

```bash eval $(docker-machine env echinoidea) docker swarm join --token SWMTKN-1-...-... 10.10.10.42:2377 ```

Une fois rejoint, vous devriez voir apparaître un nouveau nœud worker dans :

``` 42sh$ eval $(docker-machine env -u)

42sh$ docker node ls ID HOSTNAME STATUS AVAILABILITY MANAGER STATUS y9skzvuf989hjrkciu8mnsy echinoidea Ready Active ovgh6r32kgcbswb2we48br1 * wales Ready Active Leader

</div>


#### Rejoindre en tant que manager

Lorsqu'il est nécessaire d'avoir de la haute-disponibilité, on définit
plusieurs managers. Cela permet qu'en cas de dysfonctionnement du manager, un
nouveau manager soit élu.

Nous n'allons pas faire rejoindre de manager supplémentaire à ce stade, mais
vous pouvez facilement expérimenter la chose en lançant 5 machines virtuelles
et en définissant trois des cinq machines comme étant managers.

Pour que l'algorithme de consensus fonctionne de manière optimale, il convient
de toujours avoir un nombre impair de managers: Docker en recommande 3
ou 5. La pire configuration est avec deux managers, car si l'un des deux tombe,
il ne peut pas savoir si c'est lui qui est isolé (auquel cas il attendrait
d'être à nouveau en ligne avant de se proclamer leader) ou si c'est l'autre qui
est tombé. Avec trois managers, en cas de perte d'un manager, les deux restants
peuvent considérer qu'ils ont perdu le troisième et peuvent élire le nouveau
manager entre eux et continuer à faire vivre le cluster.