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Retour sur les bonnes pratiques
Pour chaque bonne pratique ci-dessous, vérifiez que vous la respectez
bien, faites les modifications nécessaires dans votre Dockerfile
.
Utilisez le fichier .dockerignore
Dans la plupart des cas, vos Dockerfile
seront dans des dossiers contenant
beaucoup de fichiers qui ne sont pas nécessaire à la construction de votre
conteneur (par exemple, vous pouvez avoir un Dockerfile
placé à la racine
d'un dépôt git : il va avoir besoin des binaires compilés, mais pas des
sources).
Afin d'améliorer les performances lors de la construction, vous pouvez exclure
les fichiers et dossiers inutiles au conteneur en ajoutant un fichier
.dockerignore
dans le répertoire de votre Dockerfile
.
Ce fichier fonctionne de la même manière que le .gitignore
: vous pouvez
utiliser du globing.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la documentation accessible à https://docs.docker.com/reference/builder/#dockerignore-file.
N'installez rien de superflu
Afin de réduire la quantité de dépendances à installer, n'installez pas de paquets dont vous n'avez pas vraiment l'utilité : il n'y a pas de raison par exemple d'avoir un éditeur de texte dans un environnement qui sera utilisé comme serveur web. Un autre conteneur pourra contenir cet éditeur de texte dans les cas où vous avez besoin de modifier des données.
En plus, cela réduira le temps de build et la taille des images produites !
Minimisez le nombre de couches
Vous devez trouver l'équilibre idéal entre la lisibilité de votre Dockerfile
(qui assure la maintenabilité sur le long-terme) et le nombre de couches
créées.
Ordonnez vos lignes de commandes complexes
Allez à la ligne pour séparer les longues lignes de commandes complexes
Aérez vos Dockerfile
!
N'hésitez pas à commenter et séparer les blocs logiques ensemble, comme lorsque vous codez.
Lorsqu'une ligne devient complexe, allez à la ligne :
Notez les backslashs à la fin des lignes, indiquant qu'elle n'est pas terminée.
Triez les arguments par ordre alphabétique
Lorsque c'est possible, ordonnez vos lignes suivant un ordre logique. Par exemple :
Profitez du système de cache
Le processus de construction de votre image Docker va lire les informations de votre Dockerfile dans l'ordre. Pour chaque instruction, Docker va essayer de trouver si une image n'est pas déjà disponible dans le cache (plutôt que de créer une nouvelle image identique).
Il y a un certain nombre de règles à connaître pour bien utiliser ce mécanisme :
- En démarrant d'une image de base déjà présente dans le cache (
docker images
), l'instruction suivante est comparée avec toutes les autres images existantes qui en dérivent directement. Si aucune image correspondant n'est trouvé pour l'instruction, le cache est invalidé pour le reste de cette construction. - Dans la plupart des cas, Docker va simplement comparer l'instruction lue avec le(s) différente(s) image(s) qui dérive(nt) de la commande précédente. Si aucune commande correspondante n'est trouvé, le cache se retrouve invalidé pour les instructions suivantes.
- Pour les instructions
ADD
etCOPY
, en plus de la comparaison précédente, la somme de contrôle du fichier est ajoutée. Si le fichier a été modifié, le cache se retrouve invalidé. - Une fois que le cache est invalidé, toutes les commandes restantes à exécuter
dans le
Dockerfile
vont être exécutées.
Concevez des conteneur éphémères
Les conteneurs que vous générez doivent être aussi éphémères que possible : ils devraient pouvoir être arrêtés, détruits et recréés sans nécessiter d'étape de reconfiguration. La configuration devrait se faire au lancement du conteneur ou lors de sa construction.
Cas d'apt-get
et des gestionnaires de paquets
- N'exécutez pas
apt-get update
seul sur une ligne. Cela risque de poser des problèmes de cache, car la ligne ne va jamais changer et le cache sera toujours utilisé. Vous risquez de récupérer des paquets qui ne sont pas à jour. - Évitez de mettre à jour le système fourni (via
apt-get upgrade
ouapt-get update
). Si l'image n'est pas à jour, contactez son mainteneur. Si vous avez besoin d'une version à jour d'un paquet distribué avec l'image, préférez l'utilisation d'apt-get install -y foo
qui mettra à jour exclusivement le paquetfoo
, sans altérer le reste du système. - Pour assurer une bonne gestion du cache, n'hésitez pas à indiquer les
versions des programmes que vous voulez installer sur votre ligne de commande
apt-get
.
Exposez les ports standards
La commande EXPOSE
vous permet d'indiquer les ports sur lesquels votre
conteneur s'attend à recevoir des paquets venant de l'extérieur. Ces ports ne
sont pas partagés avec l'hôte ou les autres conteneur, donc vous n'avez pas de
raison de ne pas utiliser les ports standards.
Si vous faites cela, il y a de forte chance qu'il n'y ait pas besoin de modifier la configuration des autres logiciels contenu dans d'autres conteneurs puis qu'ils sont généralement configurés pour se connecter aux ports standards.
S'il y a un conflit sur la machine hôte, il sera toujours temps de créer une redirection à ce moment là.
La bonne utilisation de l'ENTRYPOINT
L'entrypoint peut être utilisé de deux manières différentes :
- Vous pouvez l'utiliser de telle sorte que la commande passée au
docker run
, après le nom de l'image, corresponde aux arguments attendu par le programme indiqué dans l'entrypoint. Par exemple pour nginx :
- Vous pouvez aussi utiliser un script qui servira à faire les initialisations
ou les configurations nécessaire au bon fonctionnement du conteneur
(rappelez-vous, il doit être éphémère !). Par exemple, le
Dockerfile
pour l'image de PostgreSQL possède cet entrypoint :
if [ "$1" = 'postgres' ]; then
chown -R postgres "$PGDATA"
if [ -z "$(ls -A "$PGDATA")" ]; then
gosu postgres initdb
fi
exec gosu postgres "$@"
fi
exec "$@"
</div>
## `[""]`, `'` et sans `[]`
Les instructions `ENTRYPOINT` et `CMD` peuvent prendre deux formes :
- `["cmd", "arg1", "arg2"]` : ici, un simple `exexve` sera effectué avec ces
arguments. Si d'éventuels variables se trouve dans les arguments, elles ne
seront pas remplacées.
- `cmd arg1 arg2` : ici l'exécution se fera au sein d'un `sh -c`, donc les
variables seront remplacés et étendues.
Les commandes sous forme de tableau étant parsées par un parser JSON, vous ne
pouvez pas utiliser les simple quotes.
## Volumes
L'instruction `VOLUME` doit être utilisée pour exposer tous les espaces de
stockage de données, configuration, ...
## Réduisez les privilèges
Utilisez l'instruction `USER` dès que vous le pouvez, lorsqu'un service ne
réclame pas de privilège particulier.
Il vous faudra sans doute créer l'utilisateur et son groupe dans le Dockerfile.
## Profitez du système de liaison et de résolution de nom
Dès lors que vous effectuez un lien avec un autre conteneur, son nom (ou son
alias) est ajouté au fichier `/etc/hosts`. Cela signifie que lorsqu'un nom de
domaine correspondant au nom du conteneur (ou son alias) sera recherché, l'IP
sera bien celle du conteneur. Lorsque vous configurez un conteneur, utilisez de
préférence un nom plutôt qu'une IP, qui changera à coup sûr.
Au moment du `docker run`, vous pouvez préciser d'autres noms d'ĥôtes
particuliers en utilisant l'option `--add-host`.
## Exécutez un seul processus par conteneur
Dans la majorité des cas, vous ne devriez jamais lancer plus d'un seul
processus par conteneur. Il est préférable de répartir chaque application dans
un conteneur distinct qui n'effectue que le travail pour lequel il est
chargé. Les options de liaison entre conteneur sont à votre disposition pour
vous aider à cette tâche.