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Lier des conteneurs
Avant de voir des méthodes plus automatiques pour déployer toute notre pile logicielle TICK, nous allons commencer par mettre en place et lier les conteneurs manuellement, de la même manière que nous avons pu le faire avec MySQL. Cela nous permettra de voir les subtilités de chaque image, ce qui nous fera gagner du temps pour ensuite en faire la description.
Conteneur central : la base de données
Le premier conteneur qui doit être lancé est la base de données orientée séries temporelles : InfluxDB. En effet, tous les autres conteneurs ont besoin de cette base de données pour fonctionner correctement\ : il serait impossible à Chronograf d'afficher les données sans base de données, tout comme Telegraf ne pourrait écrire les métriques dans une base de données à l'arrêt.
Afin d'interagir avec les données, InfluxDB expose une API REST sur le port 8086. Pour éviter d'avoir plus de configuration à réaliser, nous allons tâcher d'utiliser ce même port pour tester localement :
Comme il s'agit d'une API REST, nous pouvons vérifier le bon fonctionnement de notre base de données en appelant :
Notez que comme nous avons lancé le conteneur en mode détaché (option -d
),
nous ne voyons pas les logs qui sont écrits par le daemon. Pour les voir, il
faut utiliser la commande docker container logs
:
Si votre influxdb répond, vous pouvez vous y connecter en utilisant directement
le client officiel (le binaire s'appelle influx
) :
Si vous aussi vous voyez la table _internal
, bravo ! vous pouvez passer à la
suite.
Mais quelle était cette commande magique ? {-}
Oui, prenons quelques minutes pour l'analyser ...
L'option --link
permet de lier deux conteneurs. Ici nous souhaitons lancer un
nouveau conteneur pour notre client, en ayant un accès réseau au conteneur
mytsdb
que nous avons créé juste avant. L'option --link
prend en argument
le nom d'un conteneur en cours d'exécution (ici mytsdb
, nom que l'on a
attribué à notre conteneur exécutant la base de données influxdb via l'option
--name
), après les :
, on précise le nom d'hôte que l'on souhaite attribuer
à cette liaison, au sein de notre nouveau conteneur.
influx -host influxdb
que nous avons placé après le nom de l'image,
correspond à la première commande que l'on va exécuter dans notre conteneur, à
la place du daemon influxdb
. Ici nous voulons exécuter le client, il
s'appelle influx
, auquel nous ajoutons le nom de l'hôte dans lequel nous
souhaitons nous connecter : grâce à l'option --link
, le nom d'hôte à utiliser
est influxdb
.
L'option --link
peut être particulièrement intéressante lorsque l'on souhaite
sauvegarder une base, car en plus de définir un nom d'hôte, cette option fait
hériter le nouveau conteneur des variables d'environnement du conteneur
auquel elle est liée : on a donc accès aux $MYSQL_USER
,
$MYSQL_PASSWORD
, ...
On aurait aussi pu créer un réseau entre nos deux conteneurs (via docker network
), ou bien encore, on aurait pu exécuter notre client influx
directement dans le conteneur de sa base de données :
Dans ce dernier exemple, nous n'avons pas besoin de préciser l'hôte, car
influx
va tenter localhost
par défaut, et puisque nous lançons la commande
dans notre conteneur mytsdb
, il s'agit bien du conteneur où s'exécute
localement influxdb
.
Exercice : {-}
Ajoutez à la ligne de commande de lancement du conteneur les bon(s) volume(s) qui permettront de ne pas perdre les données d'influxDB si nous devions redémarrer le conteneur. Aidez-vous pour cela de la documentation du conteneur.
Collecter les données locales
Tentons maintenant de remplir notre base de données avec les métriques du système. Pour cela, on commence par télécharger Telegraf :
Puis, lançons Telegraf :
Remarque : {-}
La configuration par défaut va collecter les données de la machine locale et
les envoyer sur le serveur situé à http://localhost:8086. Ici, cela
fonctionne parce que l'on a fait en sorte de rediriger le port de notre
conteneur sur notre machine locale (option -p
).
Et observons ensuite :
use telegraf Using database telegraf
show measurements name: measurements name
cpu disk diskio kernel mem processes swap system
</div>
La nouvelle base a donc bien été créée et tant que nous laissons *Telegraf*
lancé, celui-ci va régulièrement envoyer des métriques de cette machine.
### Afficher les données collectées
#### Exercice : {-}
À vous de jouer pour lancer le conteneur
[*Chronograf*](https://store.docker.com/images/chronograf).
L'interface de *Chronograf* est disponible sur le port 8888.
Consultez la [documentation du conteneur](https://hub.docker.com/_/chronograf)
si besoin.
#### Attention : {-}
la page d'accueil est vide au démarrage, pour savoir si vous avez réussi,
rendez-vous sous l'onglet *Hosts*, le nom de votre machine devrait y
apparaître. En cliquant dessus, vous obtiendrez des graphiques similaires à
ceux ci-après :
![Résultat obtenu](chronograf_latest.png)