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2017-11-22 03:35:41 +01:00

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Pseudos systèmes de fichiers

Rappels sur les points de montage

Les systèmes Unix définissent le système de fichiers comme étant un arbre unique partant d'une racine1 et où l'on peut placer au sein de son arborescence des points de montage. Ainsi, l'utilisateur définit généralement deux points de montage :

``` /dev/sda1 on / type ext4 (rw,relatime,data=ordered) /dev/sda3 on /home type ext4 (rw,relatime,data=ordered) ```

Dans ce schéma, la racine correspond à la première partition du premier disque, et les fichiers des utilisateurs sont sur la troisième partition du premier disque.

Présentation des pseudos systèmes de fichiers

D'autres points de montage sont utilisés par le système : /dev, /proc, /tmp, ... Ces points de montage vont, la plupart du temps, être montés par le programme d'initialisation en utilisant des systèmes de fichiers virtuels, mis à disposition par le noyau.

Ces systèmes sont virtuels, car ils ne correspondent à aucune partition d'aucun disque : l'arborescence est créée de toute pièce par le noyau pour trier les informations mises à disposition, mais il n'est pas toujours possible d'y apporter des modifications.

Linux emploie de nombreux systèmes de fichiers virtuels :

  • /proc : contient, principalement, la liste des processus (top et ses dérivés se contentent de lire les fichiers de ce point de montage) ;
  • /proc/sys : contient la configuration du noyau ;
  • /sys : contient des informations à propos du matériel (utilisées notamment par udev pour peupler /dev) et des périphériques (taille des tampons, clignottement des DELs, ...) ;
  • /sys/firmware/efi/efivars : pour accéder et modifier les variables de l'UEFI ;
  • ...

Tous ces systèmes de fichiers sont généralement exclusivement stockés en RAM. Pour rendre une modification persistante, il est nécessaire de modifier un fichier de configuration qui sera chargé par le programme d'initialisation. Par exemple, pour modifier les paramètres du noyau, on passe par le fichier /etc/sysctl.conf et du programme sysctl.

Consultation et modification

La consultation d'un élément se fait généralement à l'aide d'un simple cat :

42sh$ cat /sys/power/state
freeze mem

La modification d'un élément se fait avec echo, comme ceci :

echo mem > /sys/power/state

Vous devriez constater l'effet de cette commande sans plus attendre !

Exercices

procinfo

Explorons le pseudo système de fichiers /proc pour écrire un script qui va afficher des informations sur un processus donné :

``` 42sh$ ./procinfo $$ PID: 4242 Path: /bin/bash Command line: bash Working directory: /home/nemunaire/virli/ Root: / State: S (sleeping) Threads: 1

CGroups

12:pids:/ 11:net_prio:/ 10:perf_event:/ 9:net_cls:/ 8:freezer:/ 7:devices:/ 6:memory:/ 5:blkio:/ 4:cpuacct:/ 3:cpu:/ 2:cpuset:/ 1:name=openrc:/

Namespaces

cgroup:[4026531835] ipc:[4026531839] mnt:[4026531840] net:[4026531969] pid:[4026531836] user:[4026531837] uts:[4026531838]

</div>


### `rev_kdb_leds.sh`

Explorons le pseudo système de fichiers `/sys` pour écrire un script
qui va inverser l'état des diodes de notre clavier.

Si vous avez :

* numlock On,
* capslock Off,
* scrolllock Off ;

Après avoir exécuté le script, nous devrions avoir :

* numlock Off,
* capslock On,
* scrolllock On.

Voici un exemple d'utilisation :

<div lang="en-US">
```shell
42sh$ ./rev_kdb_leds.sh input20

  1. Consultez https://en.wikipedia.org/wiki/Filesystem_Hierarchy_Standard pour plus de détails sur l'arboresence. ↩︎