virli/tutorial/docker-internals/registry.md

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Registres
=========
**Outils nécessaires :** `curl`, `gunzip`, `jq`, `tar`.
* * * * *
Nous allons appréhender le fonctionnement d'un registre OCI,
et préparer le *rootfs* d'une image de base (Debian, Ubuntu, hello, ...) : en
nous préoccupant simplement de la couche la plus basse (qui ne contient pas de
modification ou de suppression : chaque fichier est normal).
## Authentification
L'authentification est facultative et est laissée à l'appréciation du
fournisseur de service. Étant donné que nous allons utiliser le [Docker
Hub](https://hub.docker.com/), le registre par défaut de `docker`, nous allons
devoir nous plier à leur mécanisme d'authentification : chaque requête au
registre doit être effectuée avec un jeton, que l'on obtient en s'authentifiant
auprès d'un service dédié. Ce service peut délivrer un jeton sans authentifier
l'interlocuteur, en restant anonyme ; dans ce cas, on ne pourra accéder qu'aux
images publiques. Ça tombe bien, c'est ce qui nous intéresse aujourd'hui !
Il n'en reste pas moins que le jeton est forgé pour un service donné (ici
`registry.docker.io`) et avec un objectif bien cerné (pour nous, on souhaite
récupérer le contenu du dépôt[^quiddepot] `hello-world` : <span
lang="en-US">`repository:hello-world:pull`</span>). Ce qui nous donne :
[^quiddepot]: Dans un registre, les fichiers qui composent l'image forment un
dépôt (*repository*).
<div lang="en-US">
```bash
42sh$ curl "https://auth.docker.io/token?service=registry.docker.io&"\
"scope=repository:library/hello-world:pull" | jq .
```
```json
{
"token": "lUWXBCZzg2TGNUdmMy...daVZxGTj0eh",
"access_token": "eyJhbGciOiJSUzI1NiIsI...N5q469M3ZkL_HA",
"expires_in": 300,
"issued_at": "2012-12-12T12:12:12.123456789Z"
}
```
</div>
C'est le `token` qu'il faudra fournir lors de nos prochaines requêtes au
registre.
Avec `jq`, on peut l'extraire grâce à :
<div lang="en-US">
```bash
| jq -r .token
```
</div>
::::: {.warning}
Le token expire ! Pensez à le renouveler régulièrement.
:::::
En cas d'erreur inexplicable, vous pouvez ajouter un `-v` à la ligne de
commande `curl`, afin d'afficher les en-têtes. Prêtez une attention toute
particulière à `Www-Authenticate`.
## Lecture de l'index d'images
Une fois en possession de notre jeton, nous pouvons maintenant demander l'index
d'images à notre registre :
<div lang="en-US">
```bash
curl -s \
-H "Authorization: Bearer ${TOKEN}" \
-H "Accept: application/vnd.docker.distribution.manifest.list.v2+json" \
"https://registry-1.docker.io/v2/library/hello-world/manifests/latest" | jq .
```
</div>
Dans la liste des manifests retournés, nous devons récupérer son `digest`. Dans
tout l'écosystème OCI, les `digest` servent à la fois de chemin d'accès et de
somme de contrôle.
## Lecture du manifest
Demandons maintenant le manifest correspondant à notre matériel et à notre
système d'exploitation :
<div lang="en-US">
```bash
curl -s \
-H "Authorization: Bearer ${TOKEN}" \
-H "Accept: ${MEDIATYPE}" \
"https://registry-1.docker.io/v2/library/hello-world/manifests/${MNFST_DGST}"
```
</div>
Nous voici donc maintenant avec le manifest de notre image. Nous pouvons
constater qu'il n'a bien qu'une seule couche, ouf !
## Récupération de la configuration et de la première couche
Les deux éléments que l'on cherche à récupérer vont se trouver dans le
répertoire `blobs`, il ne s'agit en effet plus de manifest. Si les manifests
sont toujours stockés par le registre lui-même, les blobs peuvent être délégués
à un autre service, par exemple dans le cloud, chez Amazon S3, un CDN, etc.
Pour récupérer la configuration de l'image :
<div lang="en-US">
```bash
curl -s --location \
-H "Authorization: Bearer ${TOKEN}" \
"https://registry-1.docker.io/v2/library/hello-world/blobs/${CONFIG_DIGEST}"
```
</div>
Enfin, armé du `digest` de notre couche, il ne nous reste plus qu'à la demander gentiment :
<div lang="en-US">
```bash
wget --header "Authorization: Bearer ${TOKEN}" \
"https://registry-1.docker.io/v2/library/hello-world/blobs/${LAYER_DIGEST}"
```
</div>
## Extraction
Le type indiqué par le manifest pour cette couche était :
application/vnd.docker.image.rootfs.diff.tar.gzip
Il s'agit donc d'une tarball compressée au format gzip :
<div lang="en-US">
```bash
mkdir rootfs
tar xzf ${DL_LAYER} -C rootfs
```
</div>
Et voilà, nous avons extrait notre première image, nous devrions pouvoir :
<div lang="en-US">
```bash
42sh# chroot rootfs /hello
Hello from Docker!
[...]
```
</div>
## Exercice {-}
Réalisez un script pour automatiser l'ensemble de ces étapes :
<div lang="en-US">
```bash
42sh$ cd $(mktemp)
42sh$ ~/workspace/registry_play.sh library/hello-world:latest
42sh$ find
.
./rootfs
./rootfs/hello
42sh# chroot rootfs /hello
Hello from Docker!
[...]
```
</div>
Pensez également à tester avec d'autres images, comme par exemple
`nemunaire/youp0m`. Il vous faudra alors extraire plusieurs couches.
Pour gérer les différentes couches, vous pouvez utiliser une stratégie
similaire au driver `vfs` : en extrayant chaque tarball l'une au dessus de
l'autre, en essayant de gérer les *whiteout files*. Ou bien en suivant le
driver `overlayfs`, en montant un système de fichier à chaque couche (dans ce
cas, votre script devra être lancé en `root`).