\newpage Composition de conteneurs ========================= ## Automatiser le lancement de conteneurs Au lieu de faire un script pour construire et lancer tous vos conteneurs, nous allons définir à la racine de notre projet un fichier `docker-compose.yml` qui contiendra les paramètres d'exécution.
```yaml version: "3.8" services: influxdb: ... chronograf: build: grafana/ image: nginx ports: - "3000:3000" volumes: - ./:/tmp/toto links: - influxdb ```
Ce fichier est un condensé des options que nous passons habituellement au `docker container run`. ### `version` Notons toutefois la présence d'une ligne `version` ; il ne s'agit pas de la version de vos conteneurs, mais de la version du format de fichier `docker-compose` qui sera utilisé. Sans indication de version, la version originale sera utilisée, ne vous permettant pas d'utiliser les dernières fonctionnalités de Docker. ### `services` Cette section énumère la liste des services (ou conteneurs) qui seront gérés par `docker-compose`. Il peuvent dépendre d'une image à construire localement, dans ce cas ils auront un fils `build`. Ou ils peuvent utiliser une image déjà existante, dans ce cas ils auront un fils `image`. Les autres fils sont les paramètres classiques que l'on va passer à `docker run`. ### `volumes` Cette section est le pendant de la commandes `docker volume`. On déclare les volumes simplement en leur donnant un nom et un driver comme suit :
```yaml volumes: mysql-data: driver: local ```
Pour les utiliser avec un conteneur, on référence le nom ainsi que l'emplacement à partager :
```yaml [...] mysql: [...] volumes: - mysql-data:/var/lib/mysql ```
### `network` Cette section est le pendant de la commandes `docker network`. Par défaut, Docker relie tous les conteneurs sur un bridge et fait du NAT pour que les conteneur puisse accéder à l'Internet. Mais ce n'est pas le seul mode possible ! De la même manière que pour les `volumes`, cette section déclare les réseaux qui pourront être utilisés par les `services`. On pourrait donc avoir :
```yaml networks: knotdns-slave-net: driver: bridge ```
#### Driver `host` Le driver `host` réutilise la pile réseau de la machine hôte. Le conteneur pourra donc directement accéder au réseau, sans NAT et sans redirection de port. Les ports alloués par le conteneur ne devront pas entrer en conflits avec les ports ouverts par la machine hôte. #### Driver `null` Avec le driver `null`, la pile réseau est recréée et aucune interface (autre que l'interface de loopback) n'est présente. Le conteneur ne peut donc pas accéder à Internet, ni aux autres conteneur, ... Lorsque l'on exécute un conteneur qui n'a pas besoin d'accéder au réseau, c'est le driver à utiliser. Par exemple pour un conteneur dont le but est de vérifier un backup de base de données. #### Driver `bridge` Le driver `bridge` crée un nouveau bridge qui sera partagée entre tous les conteneurs qui la référencent. Avec cette configuration, les conteneurs ont accès à une résolution DNS des noms de conteneurs qui partagent leur bridge. Ainsi, sans avoir à utiliser la fonctionnalité de `link` au moment du `run`, il est possible de se retrouvé lié, même après que l'on ait démarré. La résolution se fera dynamiquement. ### Utiliser le `docker-compose.yml` Consultez [la documentation](https://docs.docker.com/compose/compose-file/) pour une liste exhaustive des options que nous pouvons utiliser. Une fois que notre `docker-compose.yml` est prêt, nous pouvons lancer la commande suivante et admirer le résultat :
```bash docker-compose up ```
Encore une fois, testez la bonne connexion entre chronograf (accessible sur ) et influxdb.