\newpage Le *namespace* `user` ===================== ## Introduction Le *namespace* `user` est plutôt pratiquxe car il permet de virtualiser la liste et les droits des utilisateurs. Par exemple, on va pouvoir entrer dans un conteneur en tant que super-utilisateur à partir d'un compte d'un simple utilisateur. Il nous sera alors possible d'effectuer toutes les actions privilégiées dont nous pourrions avoir besoin à l'intérieur de cet espace de noms, sans que cela ne réduise la sécurité des composants à l'extérieur de cet espace. ## Comportement vis-à-vis des autres *namespaces* Alors qu'il est normalement nécessaire d'avoir des privilèges pour créer de nouveaux espaces de noms, en commençant par demander un *namespace* utilisateurs, on obtient les privilèges requis pour créer tous les autres types de *namespaces*. Grâce à cette technique, il est possible de lancer des conteneurs en tant que simple utilisateur ; le projet [Singularity](http://singularity.lbl.gov/) repose entièrement sur cela. ## Correspondance des utilisateurs et des groupes Comme pour les autres espaces de noms, le *namespace* `user` permet de ne garder dans le nouvel espace, que les utilisateurs et les groupes utiles au processus, en les renumérotant si besoin au passage. ### l'utilisateur -1 : *nobody* Lorsque l'on arrive dans un nouvel espace, aucun utilisateur ni groupe n'est défini. Dans cette situation, tous les identifiants d'utilisateur et de groupe, renvoyés par le noyau est -1 ; valeur qui correspond en toute circonstance à l'utilisateur *nobody* et au groupe *nogroup*. ### `uid_map` et `gid_map` #### `uid_map` Pour établir la correspondance, une fois que l'on a créé le nouveau *namespace*, ces deux fichiers, accessibles dans `/proc/self/`, peuvent être écrit une fois. Sur chaque ligne, on doit indiquer : - L'identifiant marquant le début de la plage d'utilisateurs, pour le processus en question. - L'identifiant marquant le début de la plage d'utilisateurs, pour le processus affichant le fichier. - La taille de la page. Par exemple, le *namespace* `user` initial défini le correspondance suivante :
``` 0 0 4294967295 ```
Cela signifie que les utilisateurs dont l'identifiant court de 0 à -2 inclu, dans cet espace de noms, correspond aux utilisateurs allant de 0 à -1 inclu, pour le processus affichant ce fichier. Lorsque l'on crée un *namespace* `user`, généralement, la correspondance vaut :
``` 0 1000 1 ```
Dans cette situation, on comprend que notre processus considère que l'utilisateur root, dans le conteneur équivaut à l'utilisateur 1000 hors de l'espace de noms. #### `gid_map` Le principe est identique pour ce fichier, mais agit sur les correspondances des groupes au lieu des utilisateurs. ## Utilisation de l'espace de noms
```shell 42sh$ unshare --mount --pid --mount-proc --fork --net --user --map-root-user /bin/bash ```
Un `capsh --print` nous montre que l'on est bien root et que l'on possède toutes les capabilities. Cependant, cela ne signifie pas que l'on a tous les droits sur le système ; il y a plusieurs niveau de validation qui entrent en jeu. L'idée étant que l'on a été désigné root dans son conteneur, on devrait pouvoir y faire ce que l'on veut, tant que l'on agit pas en dehors. ## Aller plus loin N'hésitez pas à jeter un œil à la page de manuel consacré à ce *namespace* : `user_namespaces(7)`.